dimanche 16 décembre 2012

Une diablesse en manteau d'hermine


Quel joli cadeau la nature m'a offert vendredi matin, au saut du lit! Il faut dire que je l'avais quand même bien mérité, étant partie à pied dans le froid et bravant les plaques de verglas pour arriver une demi-heure plus tard chez ma jeune coiffeuse. Il faut dire aussi que Julie n'habite pas sur la place du village mais là-haut... tout là-haut et que pour arriver chez elle, on ne monte pas en ligne droite!


Par habitude, j'avais pris mon appareil mais avec le lever du jour je me suis rapidement aperçue que le soleil ne serait pas au rendez-vous pour illuminer les sommets qui m'entouraient...
Sur le chemin du retour, j'ai soudain vu deux petits yeux noirs suivis d'un long corps blanc immaculé, qui me regardaient avec curiosité, en contre-bas dans la neige.
Ne croyant pas ma chance, j'ai sorti doucement l'appareil pour photographier la gracieuse hermine au pelage d'hiver.


Elle s'est mise à gambader à vitesse grand V, rentrant dans des trous, ressortant quelques mètres plus loin, bondissant, disparaissant pendant quelques secondes pour réapparaitre à un tout autre endroit.
La diablesse ne tenait pas en place... mais moi si, accroupie dans la neige, les pieds glacés malgré les bottes fourrées et surtout, je tenais à ma photo.
Mais elle s'est éloignée et j'ai failli abandonné puis tout à coup, alors que je me mettais debout, je l'ai vue revenir à nouveau vers moi et sans plus se soucier de ma présence, elle s'est mise à rouler des boules de neige.


Je riais toute seule en descendant chez moi, ravie de cette rencontre, heureuse d'avoir su patienter le temps nécessaire pour qu'elle revienne.
Alors voici la jolie demoiselle, en pleine activité!

... Bonne semaine!


dimanche 9 décembre 2012

Blanc, blanc et bleu

Château-d'Oex, La Colline du Temple

Un mois d'absence sur le blog et le décor a bien changé. Les tapis de feuilles rousses sont maintenant recouverts d'une belle couche de neige tombée toute cette semaine. Un rapide tour sur les blogs me montre qu'il n'y a pas qu'ici que l'Hiver a fait une entrée magistrale!


Le froid accompagne les flocons, la température reste au-dessous des -5°, le paysage se fige sous un grand manteau blanc et les photos deviennent bleues, malgré l'équilibre des blancs :)

Le Frêne

Il y a longtemps que je ne jouais pas au photographe... et entre deux espaces de temps bien remplis, j'ai eu envie de partager avec vous ces paysages dessinés hier par la Nature.


Depuis la fenêtre
Bonne semaine, où que vous soyez...

(je vais bien, puisque certains d'entre vous se posent la question, mais n'ayant pas d'ordi pendant la semaine, le temps se fait rare pour blogger!)

dimanche 4 novembre 2012

... des Tableaux à mes Pieds!

Une semaine à peine s'est écoulée entre la prise de vue des Fusains en Aquarelle et cette série de photos. Entre les deux, une bise noire est passée et a transformé d'un seul coup le paysage. Les dernières touches d'un été lumineux se sont envolées, comme le font les oiseaux qui annoncent par leur départ l'arrivée de la saison grise.

L'automne s'était pourtant bien annoncé et avait apporté avec lui la promesse d'un festival de couleurs inoubliable.
Puis il a suffit d'une nuit et le spectacle qui s'était accroché aux branches se retrouva au sol!



A peine entrée dans le bois qui longe la Sarine, j'ai été saisie par cette chaude atmosphère rousse et brune qui émanait du sous-bois.

Le ciel était mélangé de bleu et de nuages gonflés, et la lumière franchissait facilement la barrière des hauts arbres, ceux-ci étant dénudés.

Ce n'était pas une journée à marcher la tête en l'air...
car c'est au sol que se trouvaient les tableaux préparés par la Nature dès la fin de l'été, réarrangés et transformés pour une exposition éphémère de quelques heures, avant que les grosses gouttes de pluie qui tombent aujourd'hui sur la vallée ne viennent effacer pour toujours ces tapis automnaux.


Envoûtée par ce changement imprévisible, j'ai suivi un itinéraire inhabituel, tournant et contournant les arbres dans un périmètre restreint, recevant la grâce d'une balade sans destination, au cœur d'un bois qui malgré les aléas d'une nature courroucée, avait tenu à faire hommage aux feuillages étalés à ses pieds.


Bonne Semaine, où que vous soyez!
Merci de votre passage et de vos petits mots..... :-)


vendredi 2 novembre 2012

Fusain en Aquarelle


 Même la Nature aime les jeux de mots...  au détour d'un chemin, j'ai aperçu ces branches de fusain garnies de leurs dernières capsules rose-fuchsia, les arilles oranges (parties charnues qui enveloppent plus ou moins entièrement les graines) ayant déjà disparues.
Elles se balançaient légèrement et en les photographiant toutes sortes d'images me sont venues à l'esprit... peinture sur soie, aquarelle, ikebana.


Alors que les arbres se dénudent sous la force des rafales, on découvre encore et toujours de merveilleux trésors qui s'offrent à nous le temps d'une balade.

Tout bon weekend à vous tous!


samedi 13 octobre 2012

Les vieux pressoirs

Un jour de soleil pour 7 de pluie!

Vignoble d'Yvorne - Chablais
Il faut se presser ces temps-ci pour cueillir le raisin et commencer la vendange.
Et ceux qui se sont mis à l’œuvre Samedi dernier n'étaient pas peu.

Il y avait foule au pressoir des associations vinicoles d'Aigle, d'Yvorne et d'Ollon.

à Antagnes, chez Pierre Mury

Association vinicole d'Ollon
Une journée délicieuse à tous points de vue, accompagnant un couple d'amis qui depuis des années fait le contrôle officiel du taux de sucre (naturel) dans le moût, ou jus de raisin, au moment de la presse.

Nous avons monté les côteaux de pressoir en pressoir et découvert une tradition joyeuse qui regroupe les mêmes passionnés de la vigne chaque année.

chez Marcel Dupertuis, à Antagnes
Même si la technologie s'installe,
il fait bon trouver une "vraie cave" sentant le raisin qui fermente, le cep de vigne, et découvrir les vieux pressoirs qui se font de plus en plus rares.
Partout ailleurs, les cuves en inox ont remplacé tonneaux et barriques en chêne, la propreté est de mise, on oublierait presque qu'ici repose le nectar des dieux.
Jean-Daniel Suardet, Château Maison Blanche
Vignoble en terrasse  Chateau Maison Blanche
Une belle journée où l'on a côtoyé les vendangeurs non plus chargés de leur hotte en jonc tressé mais de leurs caisses en plastiques jaunes ou oranges, des œnologues avertis ou de simples vignerons héritier de quelques arpents d'une vigne qui s'obstine à pousser à des endroits où les machines ne vont pas... tous liés pendant quelques semaines par des grains d'ambre ou de rubis, par des traditions, du savoir-faire, des secrets transmis de génération en génération.

Et pour moi qui fraye plus facilement du côté des alpages, une prise de conscience sur la vie traditionnelle de certaines familles suisses, séparées par quelques vallées mais unies par un travail orchestré par la nature, ses lois, son abondance, sa richesse et ses épreuves.
Il est temps de prendre mon verre et de leur dire... Santé!

Marcel Dupertuis à Antagnes


 En vous remerciant de vos récents commentaires que j'ai beaucoup appréciés, je vous dis à la semaine prochaine :-)


dimanche 7 octobre 2012

Redescendre


 Un retour partiel sur la sphère des blogs, qui coïncide avec le retour des troupeaux qui ont quitté les alpages, samedi dernier (ou avant, ou après).


Pas de photo pendant plus d'un mois, pas de balade en montagne, pas de connexion internet plusieurs jours dans la semaine, pas de soucis... des projets qui se réalisent, du temps à donner aux autres, du travail à terminer.
Des jours de soleil et des jours de brouillard comme ici... 


Et puis des petits moments de bonheur fugaces, tout simples et qui passent... laissant la place à d'autres plus forts, plus vivaces.


Aucune promesse... juste le moment présent :)

mercredi 29 août 2012

Bellinzona

Après le village des contrebandiers, nous avons décidé de laisser le lac sous les gouttes de pluie d'une journée s'annonçant plutôt grise et avons saisi l'occasion de visiter Bellinzona, aperçue l'année dernière au travers des vitres du train qui nous emmenait vers la Greina.

C'était avec enthousiasme que nous avions vu les remparts de la ville défilés sous nos yeux, en regrettant de ne pas faire halte.
Et cette année, de retour au Tessin par un hasard extraordinaire, nous n'allions pas repartir sans en découvrir la capitale, dont les tours, la muraille et les châteaux sont inscrits au Patrimoine Mondial de l'UNESCO comme "complexe défensif fortifié unique en son genre, construit dans le but de contrôler les voies de communications entre le nord et le sud des Alpes."

Les villes actuelles qui se développent à l’extrême et qui font fi des structures du passé  me déçoivent souvent au premier abord;  puis c'est la recherche et la découverte de ce passé qui m'attire car il ressurgit là où il faut, interpellant le visiteur, l'obligeant à aller au-delà de sa vision primaire et à rechercher dans les lignes et les emplacements de certains édifices, les clés de l'histoire... qu'il s'agisse de celle d'un pays, d'une région ou d'une vallée.

Les origines de Bellinzona se perdent presque dans la nuit des temps mais on sait que les premiers habitants s'installèrent sur le grand rocher de granit de Castelgrande au néolithique.

A l'époque romaine la ville constituait une imposante ligne de défense protégeant les lombards des francs. Le Moyen Age la vit sous la domination de rois, empereurs et évêques puis finalement sous la souveraineté des Visconti et des Sforza, ducs de Milan.
Au travers des dominations et alliances européennes, Bellinzona devint le bastion méridional des cols alpins, une situation qui la lança dans une ère de prospérité. En 1500, la ville passa sous domination helvétique.

Il faudrait la survoler pour avoir une idée de son importance stratégique, à moins de découvrir cette reproduction de Silvano Gilardi dont le nom "Reminiscenza di splendore" nous permet de comprendre pourquoi la ville devint la clé des Alpes et la porte de la Lombardie.

Reminiscenza di splendore - Silvano Gilardi 1992

Si la ville attire par sa douceur de vivre, avec ses rues piétonnes, ses terrasses et le témoignage de son passé aristocratique, il ne faudra pas manquer de revivre également l'histoire en montant à l'assaut de trois châteaux, Castelgrande, Montebello et Sasso Corbaro dont les portes ouvertes accueillent le visiteur toute la journée. 
Aujourd'hui les pelouses vertes tapissent le chemin des murailles, les vignes couvrent les pentes qui descendent vers le bas de la ville.

L'architecture moderne a apprivoisé l'espace historique, le béton gris côtoie la pierre colorée, les modules abstraits se jouent des regards critiques d'anciens princes de guerre.

Asseyons-nous à la terrasse d'un café ou sous un arbre, à l'abri des regards et des bruits pour entendre battre le pouls de cette ville enchanteresse...


 ... à suivre

samedi 25 août 2012

Vanessa Atalanta en pause - Photo de la Semaine

Oufffff.... j'ai failli loupé la rubrique  Photo de la Semaine @AMARTIA

C'est que j'essayais de battre à la course ce Vanessa Atalanta Linnaeus...

Vulcain -  Vanessa atalanta Linnaeus

Vanessa, d'accord puisque c'est un genre de papillon mais pourquoi Atalanta?... une petite recherche et vous découvrez pourquoi en lisant la légende:

Dans la mythologie grecque, Atalante est une héroïne.
Dans la version béotienne, elle est la fille de Schœnée, fils d'Athamas. Son père souhaitant la marier, elle ne voulut prendre pour époux que celui qui pourrait la battre à la course ; ceux qui échoueraient seraient mis à mort. 
De nombreux prétendants moururent ainsi, jusqu'à ce que se présente Hippomène, qui aidé d'Aphrodite, laissa tomber trois pommes d'or données par la déesse dans sa course ; curieuse, la jeune fille s'arrêta pour les ramasser, et fut ainsi devancée à l'arrivée.

Bon weekend !



vendredi 24 août 2012

Gandria

Gandria
Aujourd'hui prenons le bateau depuis Lugano pour aller à Gandria, un petit village suisse de 200 habitants à deux pas de la frontière italienne et qui, jusqu'à l'an de 1709 et son hiver particulièrement rude, était connu pour son huile d'olive.

Gandria - Ancienne fabrique de soie
Puis ce fut la production de soie qui lui donna sa renommée, comme en témoigne l'ancienne fabrique que l'on voit depuis le lac, en arrivant à l'embarcadère.

Plus récemment, la réputation d'un village malfamé imprima le nom de Gandria dans l'histoire... celle de la contrebande de cigarettes, de viande et d'alcool, entre la Suisse et l'Italie.
Imaginez-donc un "sous-marin" utilisé pour la contrebande de salami! Avait-il la forme d'un saucisson?

Gandria c'est aussi l'histoire d'un village qui se devait d'être autosuffisant, car longtemps accessible uniquement par le lac ou par des chemins tortueux... le jardinage, l'élevage et la pêche abondante du lac étaient donc les moyens de survie de ses habitants.
 Une nouvelle ère commença en 1936 lorsqu'une nouvelle route et des tunnels relièrent le village à Lugano et à l'Italie.

Gandria


Pour nous c'est une matinée de flânerie et de découverte, qui nous amène au-dessus du village où l'on peut admirer les toits en tuiles des habitations, l'architecture typique qui a perdu toute ressemblance avec les chalets suisse, la petite oliveraie qui explique sous forme de parcours ludique l'histoire et l'importance de l'huile d'olive pour cette région.

Gandria, l'ancienne cure


Gandria, village lacustre sur le lac de Lugano

Cantine de Gandria
Le bateau nous reprend puis nous dépose sur l'autre rive où les petites habitations sont encore en territoire suisse alors que les montagnes qui les surplombent portent des noms italiens.

Les cantine de Gandria (caves de Gandria) servaient à garder le vin, le fromage et la viande toute l'année car leurs températures se maintenaient toujours fraiches.

Aujourd’hui elles se sont transformées en grotti, ces restaurants rustiques où l'on accèdent par bateau et qui existent tout le long du sentier qui mène à Caprino.

Nouvelles flâneries, baignade dans le lac, fraicheur des sous-bois, petites plages aux arbres baignant dans l'eau... et le dernier bateau de retour qui repart... sans nous!

Nous voici prisonniers de ce rivage inconnu, sans aucun moyen pour retourner sur l'autre rive, jusqu'au lendemain! C'est vrai, il y a toujours la brasse...


Mais comme nous croyons à notre belle étoile et aux anges qui se promènent parmi nous pour nous donner un coup de pouce, en voici justement un, patron d'un resto chic à Caprino, qui nous propose une course folle dans son hors-bord et nous dépose en Italie voisine, d'où nous reprenons le bus puis un autre bateau qui nous ramène "chez nous"...

Lac de Lugano
Une belle journée pleine de souvenirs drôles... ;-)


... à suivre

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